L’Alliance One-Planet

L’Alliance One-Planet (One-Planet Alliance) part du constat que One Planet n’est pas une métaphore. Il s’agit plutôt d’une description du contexte dans lequel l’humanité opère. En fin de compte, l’humanité gagnerait apprenant à vivre dans le budget d’une seule planète, plutôt que de fonctionner comme si nous avions 1,75 Terre.

Ce contexte a besoin d’une métrique solide. L’objectif de l’Alliance est de fournir une telle métrique. L’Alliance maintiendra et fera progresser conjointement une comptabilité des ressources. Il recense pour tous les pays la quantité de ressources biologiques qu’ils utilisent et la capacité biologique dont ils disposent. En d’autres termes, il fournira les résultats de l’empreinte écologique et de la biocapacité pour tous les pays. La fourniture de cette comptabilité devrait être un service public afin que chacun puisse comparer la demande humaine avec ce que les écosystèmes peuvent régénérer au niveau national et planétaire.

Pour y parvenir, l’Alliance One-Planet soutient la production robuste, indépendante et en constante amélioration des comptes nationaux d’empreinte et de biocapacité. Ces comptes sont gérés et gouvernés par la Footprint Data Foundation (FoDaFo), une organisation neutre, internationale et sans but lucratif. Il aura réussi s’il est en mesure de fournir régulièrement des évaluations impartiales, solides et de plus en plus précises de l’empreinte écologique et de la biocapacité pour tous les pays, sur la base des statistiques des Nations unies généralement acceptées.

Pays membres de l’Alliance One-Planet

Des données et des outils sont nécessaires pour soutenir la prise de décision publique et privée afin d’orienter nos économies vers une prospérité durable. Étant donné le contexte de dépassement persistant, ces outils doivent être informés par ce contexte. L’Alliance One-Planet vise à rassembler les nations qui partagent la reconnaissance de ce contexte.

Les pays membres de l’Alliance One-Planet s’engagent pour trois ans. Ils versent une contribution annuelle qui correspond à la taille de leur population et à leur potentiel économique. Ils forment le conseil des parties prenantes de la Footprint Data Foundation (FoDaFo), l’entité juridique propriétaire des comptes

Comptes nationaux d’Empreinte et de la biocapacité

]Initialement établis par Global Footprint Network, les comptes nationaux d’Empreinte et de biocapacité contiennent les données produites annuellement pour plus de 200 pays et régions du monde selon la méthodologie comptable de l’Empreinte Écologique. Cette méthodologie utilise environ 15 000 points de données par pays provenant d’agences des Nations Unies et autres organismes internationaux.Cette comptabilité des ressources est actuellement gérée par l’Université de York pour la Footprint Data Foundation (FoDaFo) et a été développée pendant deux décennies par Global Footprint Network.

Ces comptes constituent le seul indicateur complet au monde permettant de comparer la demande humaine sur la nature à la capacité de la planète à renouveler ses ressources biologiques. Ils révèlent le degré de vulnérabilité des pays en termes de développement durable, notamment face aux défis essentiels que représentent le changement climatique et l’accès aux ressources biologiques nécessaires pour alimenter leur économie. Ces comptes aident les décideurs à identifier les points de pression, les conflits potentiels, les défis économiques et les tendances à risque. Ils sont nécessaires pour développer une analyse solide de la sécurité des ressources dans chaque pays et dans le monde.

Enfin, l’évaluation qu’ils fournissent est fondamentale pour définir notre voie vers l’économie régénératrice à laquelle le dernier rapport du GIEC fait appel de toute urgence.

Utilisation et avantages des comptes d’empreinte écologique

L’Alliance One-Planet s’efforce de garantir des comptes nationaux d’empreinte écologique et de biocapacité de plus en plus transparents et solides. Pour ce faire, il s’agit d’accroître la portée sous-jacente, de renforcer leur précision et d’étendre leur utilité. Ils doivent également être rendus accessibles en tant que service public. Cela favorisera leur adoption en tant qu’outil central de prise de décision dans les pays du monde entier.

Ces comptes bénéficient également d’une bonne gouvernance. Cela permet aux chercheurs de participer à leur amélioration et d’appliquer leur innovation, tout en maintenant la stabilité et la cohérence de cette comptabilité des ressources par une gouvernance et un examen scientifique attentifs.

L’initiative comprend un réseau universitaire mondial et un conseil consultatif scientifique qui améliorent et affinent en permanence les comptes. Le réseau universitaire effectue des recherches et développe des améliorations possibles pour les comptes. Le conseil consultatif scientifique examine, sélectionne et recommande des améliorations à mettre en œuvre. Elle peut solliciter la collaboration des pays membres du partenariat One Planet si nécessaire.

L’initiative est pilotée par le conseil des parties prenantes de la Footprint Data Foundation (FoDaFo), dont les membres de One-Planet Alliance sont automatiquement membres. Le budget annuel de l’initiative Empreinte permet de financer la maintenance de la comptabilité, les mises à jour annuelles et les améliorations. Il fournit également des ressources pour le comité consultatif scientifique et la recherche nécessaire pour améliorer les comptes. Enfin, le budget couvre les efforts de coordination de base de l’Alliance One-Planet.

Étant donné que nous vivons sur une planète finie, ces comptes sont nécessaires pour aider à explorer comment chaque pays peut fonctionner et prospérer au mieux aujourd’hui et à l’avenir, sachant que l’humanité exige déjà plus que ce que les écosystèmes de la Terre peuvent renouveler.

Plus précisément, comment chaque pays peut-il…

  • permettre à sa population de s’épanouir, dans un contexte où la croissance démographique est rendue inexorable par la natalité et/ou les migrations et où de plus en plus de gens ont des aspirations matérielles légitimes (ODD),
  • tout en éliminant progressivement les énergies fossiles en 30 ans à peine, conformément à l’accord de Paris sur le climat,
  • et en protégeant l’intégrité des écosystèmes de la planète, conformément aux objectifs d’Aichi relatifs à la biodiversité?

Pour plus d’informations, lisez la brochure (en anglais).